20 ANS DE PARTENARIAT AVEC LE SÉNÉGAL
FICAPLON France (gestion informatique des établissements scolaires) fête cette année la création de FICAPLON au Sénégal il y a 20 ans !
Il a été drainé dans ce sillage un partenariat pédagogique avec le Lycée de La Salle.
Gilbert Guihaire en est à l’origine et revient des fêtes anniversaires au Sénégal. Il en brosse une petite synthèse :
Le Sénégal, c’est 15 000 000 habitants, de cultures et traditions variées, de confession musulmane à 95%. L’enseignement catholique y est très présent et reconnu. Il n’y a pas de problématique de fond dans le vécu de chacun. Les Sénégalais sont joyeux, accueillants, efficaces. Ils savent concilier tradition et modernité ; leurs différences ne sont pas sujets de conversations, tout y est naturel. Quel dommage que les médias internationaux ne se focalisent que sur les pays à drames ou difficultés. Ce pays serait un des exemples à citer.
La jeunesse y est partout : 55% des sénégalais ont moins de 20 ans, un atout majeur, qui peut devenir risque s’il est mal appréhendé. « L’école » a donc un rôle essentiel. C’est dans ce cadre que se situe le partenariat lancé il y a une décade entre le Lycée Saint Michel de Dakar, et notre Lycée de La Salle à Rennes, leurs formations respectives assurées étant quasi-identiques.
Depuis quelques années l’enseignement supérieur et universitaire des pays francophones d’Afrique de l’Ouest s’est structuré. Une antenne par formation a été mise en place dans chaque pays. Les jeunes passent donc d’un pays à l’autre en fonction de leurs choix d’études supérieures. Ils se découvrent ainsi entre cultures africaines diverses, autour d’un socle porteur en langue française. C’est l’équivalent de « notre Europe » culturelle qui se met en place, sous la houlette de l’Université Catholique d’Afrique de l’ouest (U.C.A.O.), avec des composantes de pays à forte majorité musulmane, et d’autres avec un nombre plus marqué de catholiques. Afin de répondre à la logistique de formation nécessaire le site du Lycée St Michel a été adapté, (notamment en construction de moyens immobiliers et en adaptation de moyens humains…) pour accueillir l’antenne sénégalaise.
Afin d’être en phase avec cette évolution notre partenariat a été profilé entre les acteurs. Celui-ci se réalise désormais sous la structure RENASUP35 (réseau national de l’enseignement supérieur) et l’UCAO, antenne du Sénégal, au complexe St Michel.
Ces découvertes réciproques entre jeunes et adultes dans leur contexte de vie quotidienne permettent de conforter leurs ouvertures d’esprit, mais il convient de veiller à la continuité. Deux photos peuvent résumer la réflexion sous jacente des enjeux, et risques… : d’une part les étudiants qui gravitent devant leur université (à Dakar) et d’autre part les jeunes qui jouent sur les chantiers navals du port de Saint-Louis au Nord (l’ancienne capitale et siège de l’ancienne Afrique Occidentale Française AOF).
Il en va de la jeunesse comme de la bougie : elle n’éclaire rien si elle est éteinte, mais sa flamme doit être guidée.
Gilbert GUIHAIRE – 09/06/2016